jeudi 3 septembre 2009

L'amour

On est tous pris dans le tourbillon de la vie.

Mon père m'a longtemps dit de profiter de ma jeunesse et de ma vingtaine. "Après l'âge de 30 ans, tu verras, le temps file et tu ne le verras pas passer." Comme dans la plupart des cas, il avait raison.

Mon père est mort il y a 10 ans, le 15 juillet 1999, à l'âge de 62 ans. J'en avais 28. J'ai maintenant deux filles, âgées respectivement de 3 ans et des poussières et de six mois. Même si j'ai occupé trois emplois durant cette période, ces dix années me semblent deux semaines; c'est du pareil au même.

Le coeur du sujet est ailleurs. Ce dont je veux vous parler est autre chose, même s'il y a un lien dans le non-dit.

J'ai une collègue au travail, Anne, qui nous a quitté il y a près d'un an pour donner naissance à une petite fille qui allait être sa fierté: Arielle. Un bébé magnifique qui ne demande qu'à être aimé.

Anne est mon amie Facebook (ce qui, pour moi, veut dire que je m'intéresse à eux et que j'aime être tenu au courant de ce qui leur arrive) et comme plusieurs d'entre eux, je ne prends pas toujours le temps de tâter leur pouls et de leur écrire un message pour prendre de leurs nouvelles afin de savoir ce qu'ils vivent.

Le verdict est tombé il y a quelques mois. Je le découvre sur le tard. Comme je découvre le blogue de ma collègue tardivement aussi. Arielle est atteinte de paralysie cérébrale. Un diagnostic qui condamne autant l'enfant que les parents.

Je n'ai pas envie de vanter le courage d'Anne et son amoureux. Je ne connais rien de leur courage. Je ne connais pas leur vie. Anne est une femme discrète, souriante et agréable avec qui travailler. Le type de personne discrète à qui on ose jamais dire qu'on apprécie travailler avec elle de peur d'avoir l'air téteux ou pire, d'avoir l'air de la «cruiser».

Le courage est une valeur galvaudée, comme si des parents en étaient dépourvus et que d'autres en avaient à revendre ce qui peut être le cas, remarquez bien. Je n'y connais rien. Je ne sais pas comment je réagirais à leur place.

Je ne connais qu'une chose dans une vie familiale: l'amour. C'est cela que je leur souhaite. De ne jamais manquer d'amour envers eux-même: d'amour pour Arielle, qui le mérite bien et entre eux aussi, qu'ils puissent ne pas s'oublier dans tout cela.

Et puis, un bref message à Anne qui, entre deux emplois en a choisi qu'un seul: tu nous manqueras. J'espère te revoir à l'occasion.

Voilà mon post à deux sous. Je l'ai écrit, je n'en pense pas moins, mais sûrement plus.

mardi 30 juin 2009

Impact insoupçonné de la chute du Mur

Dans le chemin du retour, le chauffeur de taxi me demandait combien de personnes avaient quitté mon emploi à la suite des mauvaises nouvelles annoncées il y a deux semaines.

Drôle de façon de m'aborder alors que six collègues, dont trois proches, venaient de conclure leur carrière la journée même en prenant une retraite hâtive. Je ne les plains pas, ils ont fait leur choix et personne ne les a forcé. C'est autrement moins sauvage que des licenciements.

Pour revenir à mon chauffeur de taxi, il a fait une réflexion qui reliait le déclin de la presse écrite à la chute du communisme. Ce qui m'inquiète, c'est que j'ai compris ce qu'il voulait dire dans le fil tordu de sa pensée. Ouille!

mardi 26 mai 2009

Bixi la suite

J'ai ma Bixi-clé depuis une semaine. Mon plus long trajet, sur neuf, est de 16 minutes.

Suis-je l'utilisateur modèle? Je ne me vois pas utiliser ça plus longtemps qu'il ne le faut. C'est un substitut à l'autobus. Rien d'autre.

jeudi 14 mai 2009

Bixi

J'aurais bien emprunté un Bixi ce soir, histoire de le tester. Mais la borne active la plus au nord est située au métro Rosemont. Ça me fait trop de stations de métro à prendre pour rien.

mercredi 29 avril 2009

Constat #429

La journée est terminée. Finalement, je joue peut-être plus au gars malheureux que je ne le suis réellement.

mercredi 15 avril 2009

État critique


Grand fan des Cure, de leurs débuts à Disintegration surtout, j'ai sauté sur ce DVD lorsque je l'ai vu en magasin.

Ce fut un achat compulsif et je le regrette amèrement.

Je le déconseille fortement. Je ne sais pas qui est derrière ce DVD. On laisse croire qu'il s'agit de critiques d'un magazine musical. Je n'ai pas fait de recherches à leur sujet et peut-être sont-ils crédibles, mais le tout est mal fait, mal préparé, peu intéressant.

Tous les extraits des Cure le sont d'un seul spectacle, fait en 1984 dans la foulée de l'album The Top et pour le reste, il s'agit de repiquage de chanson reprise par un groupe hommage, InseCure. Hommage peut-être, mais ça ne trompe pas nos oreilles.

Bref, à déconseiller. À proscrire même!

mercredi 18 mars 2009

alcool


Le printemps me fait (re)découvrir les beautés insoupçonnées de ma ruelle.

Tout le charme montréalais réuni sur un seul cliché.

Il y a un amateur de Bacardi dans mon quartier. Jeu du jour: calculez le nombre de bouteilles sur la photo. (Il en manque sûrement pour déterminer le nombre exact de ce qui se trouve à quelques mètres de chez moi, ma photo n'a pu cadrer tout.)

jeudi 12 mars 2009

courses

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, dit le proverbe.

Nous ne sommes pas loin de la vérité en ce qui me concerne, mais j'aimerais passer un peu de temps à vous écrire.

Pour le moment, je vais me contenter de ce mot tout simple.

Rassurez-vous, nous allons tous bien.

vendredi 27 février 2009

Cigogne

"Sous l'aile du huard, le lac a calé, c'est le moment."
– Richard Desjardins.

Nous quittons pour l'hôpital. C'est le moment. Je réveille ma fille. Je l'amène chez la gardienne. Je blogue.

Quelle époque formidable!

mercredi 25 février 2009

Coming-out

Je ne peux plus le cacher: au secondaire, j'étais un rejet.

Ce n'est pas moi qui le dit. C'est lui.

À 38 ans, je vivais bien avec mon passé. D'autant plus que je le tenais à bonne portée de moi. C'est plus difficile désormais à l'ère Facebook où des tas de connaissances du secondaire deviennent tes «amis» (et je les accueille d'ailleurs avec joie).

Oui, j'ai été un rejet comme on dit souvent. C'est-à-dire, un peu le souffre-douleur d'une communauté qui aimait bien s'en créer, des souffre-douleurs.

En fait, j'étais surtout complètement déconnecté des gangs de gens «cools» de l'école. Les fils de juge, d'avocat, de médecin et de la haute me boudaient. Je n'ai jamais senti ça comme de la bouderie plus que de l'indifférence.

Je venais de Verdun et, au Collège de Montréal en 1983, c'était une tare immense. Mon père était plombier, ma mère, préposée dans un hôpital. En un mot, comme en cent: la plèbe.

J'avais mes amis. Ils étaient là. On ne sortait pas avec les filles des collèges voisins et on assumait nos rôles de nerds, mais on se tenaient. Nous étions sociables, etc. J'étais pas dans la gang trendy, mais je m'en contrecrissais pas mal. Je ne dis pas que des fois, j'aurais aimé ça être dedans, mais pas chaque minute de la journée disons.

C'est pour ça que, lire sur le blogue d'une vieille connaissance, que j'étais l'un des rejets de l'école (ce qui est vrai), ça m'a pris par surprise.

La vie m'est tombée dessus au cégep. Ma personnalité était formée et tout. Endurcie. Des gens m'ont cueilli alors que j'étais mûr et ce fut l'explosion.

Lénine is alive and well. He live in Montréal

Croisé au coin de la 1ere avenue et Saint-Zotique hier après-midi. Le sosie de Vladimir Ilitch Oulianov. Visage émacié, bouc au menton et bérêt tout à fait à propos qui lui donnait l'apparence du révolutionnaire bolchévique du début du XXe siècle.

Au volant de ma voiture, je me suis écrié: «C'est Lénine!», faisant pouffer de rire ma blonde qui me dit: «J'étais en train de me dire que ce gars me faisait penser à quelqu'un.»

mardi 24 février 2009

Tomber dans l'oeil

En me rendant à mon cours de guitare lundi, je marche sur la rue Laval comme à mon habitude. Il tombe une petite neige sur la ville.

Une femme marche dans ma direction. J'ai l'habitude de toujours regarder les gens que je croise sur la rue dans les yeux. Pas de façon insistante, seulement le temps que leur visage est dans mon champ de vision normal pour regarder «au loin».

La femme était plutôt jolie et me regardait aussi de la même façon que je la regardais, sans plus.

C'est le moment qu'a choisi un flocon de neige pour tomber sur ma cornée droite me faisant cligner l'oeil.

Curieusement, elle m'a adressé son plus beau sourire en me croisant.

A-t-elle cru que je lui avais sciemment fait une oeillade ratoureuse? Peut-être a-t-elle été de bonne humeur toute la journée par un simple effet du hasard? Peut-être a-t-elle raconté cela à tout le monde au bureau par la suite en se disant que j'étais le dernier des crétins? Allez savoir!

Pour ma part, j'ai trouvé cela très rigolo. J'étais surtout content de ne pas avoir mangé une claque retentissante pour un flocon trop précis.

dimanche 22 février 2009

J'appuie Daniel Leblanc

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J'appuie Daniel Leblanc dans sa démarche pour préserver l'anonymat de ses sources, nommément sa source anonyme qu'il a surnommée «Ma Chouette» et qui l'a guidé dans sa grande enquête sur le scandale des commandites.

Monsieur Leblanc, avec la vérificatrice générale du Canada, est le journaliste qui a attaché le grelot sur un scandale politique majeur des dernières années.

Si le journaliste du Globe and Mail reçoit une sanction pour outrage au tribunal en refusant de nommer Ma Chouette, je serai dans l'un des autobus en partance pour tous lieux de manifestation d'appui à son égard.

On ne peut se permettre de risquer de briser ce lien de confiance si ténu en ce moment entre les citoyens et les journalistes.

J'appuie le silence de Daniel Leblanc du Globe and Mail.

vendredi 20 février 2009

De la graine de Réjean

Synopsis reçu dans une enveloppe brune ce matin.

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Les frères Koukourbalidov (Maxime Dénommée et Réal Bossé) sont de jeunes espoirs du National et les neveux de Boris, joueur de hockey dissident disparu après avoir été kidnappés par des agents du KGB devant l'ambassade du Canada de Zurich.

Les deux joueurs poursuivent leurs déboires sur la glace comme à l'extérieur de la patinoire en étant aux prises avec la justice lorsque leur grand ami, Tony Manganese (se renseigner au plumitif sur les dates de libération de Tony Conte), se fait coincer par les policiers.

Manganese, un habitué du chic bar Les Boules d'Or, est devenu l'homme de confiance des deux étoiles russes en leur débossant des chars et en fournissant des pitounes (refaire un casting dans les finissantes de l'école de théâtre...).

Le jeune gardien étoile du National, Conrad Fisher (Maxim Gaudette), sera forcé à entrer en désintoxication après avoir vomi plus souvent que Marc Garneau à la suite d'un défi de boire autant que son partenaire du moment: Yvon, l'oncle éloigné de Pierre, coach et ex-vedette du National et chroniqueur occasionnel à l'émission 220 volts, animé par Mac Templeton (Vérifier si Éric Hoziel est encore vivant, sinon, mal pris, prendre Robert Marien)

Pendant ce temps, Igor Dégouline (trouver un remplaçant pour Léo Ilial, peut-être Marcel Leboeuf) ancien ambassadeur à l'ONU de l'URSS se remet de la perte de Mariouchka en flirtant des jeunes filles à l'arena de Saint-Sauveur, siège du club-école du National. Il profite du passage du jeune Koukourbalidov rétrogradé pour indiscipline pour l'introduire auprès d'Éric et Lola des richissimes amis qui font la fête aux quatre coins de la planète, malgré leurs disputes de couples incessantes.

Après plusieurs épisodes tonitruants et scabreux, un vieux chroniqueur ramènera tout ce beau monde sur le droit chemin en les invitant dans son club sélect de motocyclistes en compagnie d'un aéropage de décideurs sur le déclin.

jeudi 19 février 2009

Bon melon – La plogue

Vous vous cherchez un graphiste novateur, mais classique. Des jobs efficaces et de l'entregent?

Le tout parsemé d'humour, créativité et efficacité?

Ne cherchez plus. Cliquez ce lien et profitez-en pour découvrir un blogue sur les dessous d'une entreprise de graphisme.

mardi 17 février 2009

Shangaï oublié

Le monde des médias est en pleine révolution. L'excellent quotidien britannique The Guardian développe des reportages web complet en haute définition tournés avec des outils technologiques de plus en plus performants comme la caméra 5d de Canon capable de tourner des images avec une résolution de 1080p.

L'avenir est maintenant. Il faut s'inspirer de ces expériences.



Si vous pouvez vous connecter directement sur YouTube pour y voir la version haute définition, la différence est notable. Les images et les couleurs prennent encore plus de Oumpf!

Merci à Alain pour m'avoir fait découvrir cette vidéo.

jeudi 5 février 2009

Photos op

Ces deux photos ont été prises à une semaine à peine d'écart. L'une, le 19 janvier à la veille de l'entrée en fonction de Barrack Obama; l'autre à la veille du dépôt du budget fédéral canadien.

L'un des deux semble avoir déjà fait ce qu'il est en train de faire. L'autre a l'air aussi habile de ses mains que moi.

Le charisme de l'un crève l'image. Le mot «leadership» semble se dégager tout autour de lui.



L'autre est aussi inspirant qu'une émission de télé d'après-midi.



Amusant de voir l'un, manches roulées, en jeans, les deux mains dans la peinture. Visiblement «dedans», même pour quelques minutes et de voir l'autre dans une maison en construction, sans doute non chauffée, mais encore en manteau et qui, visiblement, ne sera plus là dès que le dernier flash aura crépité.

Est-ce moi, ou les politiciens de droite passent moins bien à la caméra?

mardi 3 février 2009

Brûlé

Huit heures de travail. Une de trop. Je n'ai plus de voix et je crois qu'elle ne sera pas plus là demain.

Aille aille aille. Et je donne une formation. Aidez-moi.

Dommage, j'ai un "post" très drôle à faire (enfin, très drôle, ne gonflons pas les attentes).

jeudi 29 janvier 2009

Réflexions sur LE lock-out

Je connais Chrystian Guy depuis plus de 25 ans. Nos chemins ont pris des voies totalement opposées, mais il n'en reste pas moins que j'ai beaucoup de respect pour ce qu'il est devenu et ses compétences.

Hier, il a d'abord «osé» ce message sur son blogue: Et si Quebecor avait raison? La question se pose d'ailleurs.

La lecture m'a fait réagir, mais ma vie étant ce qu'elle est, j'ai attendu d'être de retour à la maison pour lui répondre.

Entre-temps, il avait reçu plusieurs commentaires (tous polis) et il avait aussi clarifier son «questionnement» avec ce message intitulé ainsi: Quebecor: la suite...

C'est à ce dernier message que j'ai répondu. Je m'attarde surtout sur le préjugé que les syndicats (et les personnes qui en sont membres) sont des freins à l'innovation.

Soyons honnêtes, Chrystian n'a pas dit ça ainsi... mais presque! J'ai souhaité mettre cela au clair.

mercredi 28 janvier 2009

La chute, version PKP

C'est la mode de rejouer cette splendide scène du film La chute. Quelqu'un ou plusieurs personnes proches des syndiqués en lock-out du Journal de Montréal nous en offre une version qui fait passer le message syndical. Bidonnant.



Merci à Marc pour m'avoir fait découvrir cette vidéo.

Déficit

Je n'ai pas assez d'heures pour tout faire ce que je veux faire dans une journée...

samedi 24 janvier 2009

Lock-out

J'ai tenté d'écrire quelque chose toute la journée dans cet espace sur le lock-out et je m'en sens incapable.

Va falloir que l'on s'organise. Je me sens très interpellé par ce qui se passe là. Comme je l'ai été pour le Journal de Québec.

Objectivement, ce conflit pourrait aider mon employeur et moi indirectement, mais si les journalistes du Journal de Montréal perdent la bataille, ça va donner un choc sur la qualité de l'information au Québec.

On me traitera d'hypocrite, je n'ai déjà pas une haute opinion du Journal de Montréal dans son ensemble, mais il ne faut pas tout jeter avec la une de ce journal.

J'y reviendrai. En attendant, je vais regarder ce que va faire Richard Martineau dans le conflit. J'ai une petite idée de quel côté son corps va flancher.

mercredi 21 janvier 2009

Meilleur moment

Confessions fleur bleue. Amateurs de cynisme, revenez demain.

Il n'y a pas de moments plus agréable dans ma vie d'aujourd'hui que les moments que je passe avec ma fille, à jouer avec elle, à la regarder vivre, à la voir grandir, dormir, manger, ainsi de suite.

J'en viens à me demander, à quel moment dans la vie le sourire devient-il une option plutôt que d'être constamment de mise?

Fin de la pause fleur bleue.

lundi 19 janvier 2009

Barack

Il n'est pas encore président, mais il est un orateur.

Comme plusieurs, je suis devenu un fan dans les derniers mois. Le poids qu'il a sur les épaules chaque matin, doit être un peu plus énorme que le mien disons... et ce n'est pas pour réduire le mien! :)

Ce qui est impressionnant, c'est qu'il ne dit rien tout en rejoignant tout le monde. Il lance des banalités, mais avec un certain contenu. Un genre d'André Boisclair avec du contenu et qui emballe les foules.

J'ai hâte de le voir à l'oeuvre et j'avoue que son charme opère chez moi. Je souhaite qu'il réponde aux attentes.

Huis clos

J'arrive du Boudoir, anciennement nommé le huis clos. Pour une raison qui fait de moi sans doute un rétrograde, au mieux un nostalgique, je me plais à appeler l'endroit de son ancien nom.

Les lieux ont changé un peu. C'est surtout moi qui a vieilli. La clientèle est resté plutôt jeune. Et la musique est restée la même: Salut à toi! de Bérurier noir, Trois nuits par semaine d'Indochine, Ça plane pour moi de Plastic Bertrand, Roxanne de The Police... Bref, Amusant mais ça devenait gênant!

J'ai plus à dire que cela, mais il se fait tard.

dimanche 18 janvier 2009

20x10

Je suis d'un naturel indiscret. Au restaurant, je manque souvent des parcelles de ce que me raconte ma blonde parce que j'écoute distraitement ce qui se dit à la table voisine ou l'autre plus loin... C'est la plupart du temps d'un intérêt plus que relatif.

Vendredi dans le métro, je lis mon livre. Une fille, maximum 20 ans, est debout à côté de moi. Rien d'anormal jusqu'à ce qu'elle sorte son cellulaire de sa poche et se met à pitonner dessus. Encore là rien d'anormal. J'appartiens seulement à un groupe social qui ne penserait pas à sortir un cellulaire dans un métro.

Cela suscite donc ma curiosité. Que fait-elle? Tente-t-elle d'appeler quelqu'un? Mon indiscrétion me permet de voir qu'elle utilise la fonction calculatrice de son téléphone. Je n'ai pas besoin d'en savoir plus. Ce que je décris, se passe en moins de temps qu'il ne vous en faut pour lire ces lignes. Une seconde, une seconde et demie gros maximum.

Alors que mes yeux retournent vers la page de mon roman, je vois sur l'écran qu'elle calcule 20 x 10.

Nous vivons une époque formidable.

jeudi 15 janvier 2009

Good music

«Anything you can pat your foot to is good music.»

– Louis Armstrong

mercredi 14 janvier 2009

Venir au monde

Réminescence d'une rencontre survenue hier (j'y reviendrai peut-être).

J'étais en présence d'élèves de cégep. En apprenant que j'ai commencé à collaborer au journal étudiant en 88, le plus vieux du groupe me dit:

– En 1988? C'est l'année où je suis venu au monde.

Spontanément, je lui ai répondu ceci avec le sourire:

– Moi aussi, je venu au monde la même année.

Je me suis trouvé pas mal fort. Elle traduit bien que je suis devenu un vieux schnock, non?

Front froid et épaules dénudées

Je ne me lasse pas de constater la rapidité des baisses de température en hiver. À 20h, à la pause, il fait bon dehors, -2 ou -3 degrés Celsius. À minuit trente à la fermeture de la shop. C'est un peu frisquet et le vent s'est levé. À minuit cinquante à la sortie du taxi devant la porte, c'est totalement glacial en comptant le facteur éolien qui ne se gêne pas pour nous livrer son message.

Sur le chemin du retour, une foule bondée de jeunes femmes grillaient leurs cigarettes les épaules dénudées, en camisole, devant Le Diable vert, comme elles le font chaque fois que mon taxi passent devant l'établissement.

Frissonnez jeunesse!

mardi 13 janvier 2009

Avis d'intérêt public

Avec la vague de froid intense annoncée pour les prochains jours, la société des ponts Champlain et Jacques-Cartier vous rappelle de ne pas poser votre langue sur la structure du pont Champlain.

vendredi 9 janvier 2009

Mauvaise habitude

J'ai tellement l'auto-dérision comme moyen de défense que cela est maintenant devenu mon mode de vie.

Je ne peux pas naturellement accepter les commentaires d'amis, de collègues, de patrons, de prof de guitare sans le passer d'abord dans le filtre qui relativise les propos entendus et les ramènent à des proportions rigolotes ou absurdes. J'envoie les propos complètement ailleurs. La plupart du temps, mes manoeuvres font que tout est tourné à l'envers. Pire, sans doute que je froisse ces personnes en évitant de recevoir les fleurs qu'elles me lancent.

Mercredi, une collègue habituellement avare de compliments me dit qu'elle trouve mon look de la journée, noir de pied en cap, d'un chic fou et très «classe».

Moi qui m'était interrogé avant de quitter la maison sur l'idée de me présenter au travail ainsi habillé de lui répliquer du tac-au-tac (et sans tact). «Oui, dommage. J'ai oublié ma perruque de Christiane Charette» Faisant référence au mythe que cette animatrice ne porte que du noir.

Lundi, j'ai retourné un compliment à une autre collègue en l'acceptant avec des propos de parano. Dommage que je ne me souvienne plus des propos. C'était très révélateur de mes réflexes conditionnés.

En fouillant davantage, je crois que mes cours de guitare doivent être ponctués de ce genre de commentaires de ma part qui polluent sans doute mes relations.

Dossier à travailler.

mercredi 7 janvier 2009

Docteur Ferron

«Lorsqu'un indésirable n'est pas criminel, on le dit malade; ainsi peut-on l'incarcérer sans procès. À ce point de vue, la médecine est une institution commode, qui supplée à la justice. Les médecins d'ailleurs se prêtent au rôle; ils font d'excellents geôliers. Il ne leur reste plus à apprendre que le métier de bourreau...»

– Jacques Ferron, Le perroquet dans Contes, édition intégrale. Édition L'arbre HMH (1976). p. 51.

J'ai dépoussiéré un livre que m'a donné mon ancien patron au Courrier Laval. J'apprécie vraiment (mais à petites doses), les propos du Dr Jacques Ferron, un auteur tout aussi méconnu qu'incontournable de la littérature québécoise. Il manie l'absurde, la critique sociale, la poésie, la langue québécoise avec une aisance remarquable.

Tout cela sous une forme qui a vieilli un peu, mais il mérite d'être lu. Peut-être un jour redeviendra-t-il à la mode?

Ze Inne-terviou with Paul Mercantile

Il s'est fait niaiser à Infoman et au Bye Bye, voici pourquoi:

C'est pitoyable comme entrevue, mais personne n'en est mort non plus.

mardi 6 janvier 2009

Stuff de junior

Petite incursion à l'extérieur des cadres habituels de ce blogue pour jaser hockey, partisanerie et aveuglement volontaire.

Deux événements coups sur coups relatifs au hockey m'ont horripilés: l'arbitrage merdique de la finale du championnat de hockey junior opposant la Suède au Canada et disputé à Ottawa et la nomination de quatre joueurs du Canadien sur les six qui formeront la formation partante au match des étoiles qui sera disputé à Montréal.

De un, l'équipe nationale junior joue devant une foule partisane, à domicile. Ils affrontent la meilleure équipe du tournoi. C'est la répétition de la finale de l'année précédente. Sauf que les joueurs du Canada, des jeunes talentueux qui maitrisent aussi le jeu physique brassent et bardassent les Suédois, surtout leur gardien sans que les arbitres ne s'en soucient.

Par trois fois, les joueurs canadiens ont frappé le gardien suédois sans être inquiétés par l'arbitre dont une fois alors que le gardien retournait au banc à la suite d'une pénalité à retardement. Le gardien était dans sa ligne de patinage pour se rendre au banc.

Ce matin, tout le monde salue aveuglément la victoire du Canada. La cinquième médaille d'or consécutive pour le pays. Entendez qu'au hockey junior il n'y a que l'or qui intéresse le Canada. Une médaille d'argent est une défaite pour la psyché collective.

Cela dit, l'équipe du Canada était sans doute la meilleure du tournoi et n'a pas volé sa victoire, mais avait-on besoin de nuire à la réputation du hockey canadien pour remporter cette médaille? C'est franchement ridicule et honteux.

Pour l'élection de quatre joueurs du Canadien sur les six partants au match des étoiles, c'est simplement stupide. Il y a longtemps maintenant que les partisans du Canadien ont perdu leur titre des meilleurs connaisseurs de hockey de la ligue. Je ne sais pas qui a le titre désormais, mais le titre ne mérite plus d'être à Montréal.

Price, Kovalev, Markov et Komisarek... Come on! Comme si ces quatre joueurs méritaient simplement d'être au match... Peut-être en fait, mais pas comme partant. Où sont Ovechkin? Les joueurs de Boston qui font en sorte que cette étonnante équipe est presque imbattable cette année?

Bon. J'arrête ici. On n'est pas venu sur ce blog pour parler de sports. Mais ce n'est pas le sports le problème, c'est l'aveuglement et la disparition totale du sens critique qui est au coeur de ce post.