mercredi 7 janvier 2009

Docteur Ferron

«Lorsqu'un indésirable n'est pas criminel, on le dit malade; ainsi peut-on l'incarcérer sans procès. À ce point de vue, la médecine est une institution commode, qui supplée à la justice. Les médecins d'ailleurs se prêtent au rôle; ils font d'excellents geôliers. Il ne leur reste plus à apprendre que le métier de bourreau...»

– Jacques Ferron, Le perroquet dans Contes, édition intégrale. Édition L'arbre HMH (1976). p. 51.

J'ai dépoussiéré un livre que m'a donné mon ancien patron au Courrier Laval. J'apprécie vraiment (mais à petites doses), les propos du Dr Jacques Ferron, un auteur tout aussi méconnu qu'incontournable de la littérature québécoise. Il manie l'absurde, la critique sociale, la poésie, la langue québécoise avec une aisance remarquable.

Tout cela sous une forme qui a vieilli un peu, mais il mérite d'être lu. Peut-être un jour redeviendra-t-il à la mode?

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