vendredi 27 février 2009

Cigogne

"Sous l'aile du huard, le lac a calé, c'est le moment."
– Richard Desjardins.

Nous quittons pour l'hôpital. C'est le moment. Je réveille ma fille. Je l'amène chez la gardienne. Je blogue.

Quelle époque formidable!

mercredi 25 février 2009

Coming-out

Je ne peux plus le cacher: au secondaire, j'étais un rejet.

Ce n'est pas moi qui le dit. C'est lui.

À 38 ans, je vivais bien avec mon passé. D'autant plus que je le tenais à bonne portée de moi. C'est plus difficile désormais à l'ère Facebook où des tas de connaissances du secondaire deviennent tes «amis» (et je les accueille d'ailleurs avec joie).

Oui, j'ai été un rejet comme on dit souvent. C'est-à-dire, un peu le souffre-douleur d'une communauté qui aimait bien s'en créer, des souffre-douleurs.

En fait, j'étais surtout complètement déconnecté des gangs de gens «cools» de l'école. Les fils de juge, d'avocat, de médecin et de la haute me boudaient. Je n'ai jamais senti ça comme de la bouderie plus que de l'indifférence.

Je venais de Verdun et, au Collège de Montréal en 1983, c'était une tare immense. Mon père était plombier, ma mère, préposée dans un hôpital. En un mot, comme en cent: la plèbe.

J'avais mes amis. Ils étaient là. On ne sortait pas avec les filles des collèges voisins et on assumait nos rôles de nerds, mais on se tenaient. Nous étions sociables, etc. J'étais pas dans la gang trendy, mais je m'en contrecrissais pas mal. Je ne dis pas que des fois, j'aurais aimé ça être dedans, mais pas chaque minute de la journée disons.

C'est pour ça que, lire sur le blogue d'une vieille connaissance, que j'étais l'un des rejets de l'école (ce qui est vrai), ça m'a pris par surprise.

La vie m'est tombée dessus au cégep. Ma personnalité était formée et tout. Endurcie. Des gens m'ont cueilli alors que j'étais mûr et ce fut l'explosion.

Lénine is alive and well. He live in Montréal

Croisé au coin de la 1ere avenue et Saint-Zotique hier après-midi. Le sosie de Vladimir Ilitch Oulianov. Visage émacié, bouc au menton et bérêt tout à fait à propos qui lui donnait l'apparence du révolutionnaire bolchévique du début du XXe siècle.

Au volant de ma voiture, je me suis écrié: «C'est Lénine!», faisant pouffer de rire ma blonde qui me dit: «J'étais en train de me dire que ce gars me faisait penser à quelqu'un.»

mardi 24 février 2009

Tomber dans l'oeil

En me rendant à mon cours de guitare lundi, je marche sur la rue Laval comme à mon habitude. Il tombe une petite neige sur la ville.

Une femme marche dans ma direction. J'ai l'habitude de toujours regarder les gens que je croise sur la rue dans les yeux. Pas de façon insistante, seulement le temps que leur visage est dans mon champ de vision normal pour regarder «au loin».

La femme était plutôt jolie et me regardait aussi de la même façon que je la regardais, sans plus.

C'est le moment qu'a choisi un flocon de neige pour tomber sur ma cornée droite me faisant cligner l'oeil.

Curieusement, elle m'a adressé son plus beau sourire en me croisant.

A-t-elle cru que je lui avais sciemment fait une oeillade ratoureuse? Peut-être a-t-elle été de bonne humeur toute la journée par un simple effet du hasard? Peut-être a-t-elle raconté cela à tout le monde au bureau par la suite en se disant que j'étais le dernier des crétins? Allez savoir!

Pour ma part, j'ai trouvé cela très rigolo. J'étais surtout content de ne pas avoir mangé une claque retentissante pour un flocon trop précis.

dimanche 22 février 2009

J'appuie Daniel Leblanc

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J'appuie Daniel Leblanc dans sa démarche pour préserver l'anonymat de ses sources, nommément sa source anonyme qu'il a surnommée «Ma Chouette» et qui l'a guidé dans sa grande enquête sur le scandale des commandites.

Monsieur Leblanc, avec la vérificatrice générale du Canada, est le journaliste qui a attaché le grelot sur un scandale politique majeur des dernières années.

Si le journaliste du Globe and Mail reçoit une sanction pour outrage au tribunal en refusant de nommer Ma Chouette, je serai dans l'un des autobus en partance pour tous lieux de manifestation d'appui à son égard.

On ne peut se permettre de risquer de briser ce lien de confiance si ténu en ce moment entre les citoyens et les journalistes.

J'appuie le silence de Daniel Leblanc du Globe and Mail.

vendredi 20 février 2009

De la graine de Réjean

Synopsis reçu dans une enveloppe brune ce matin.

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Les frères Koukourbalidov (Maxime Dénommée et Réal Bossé) sont de jeunes espoirs du National et les neveux de Boris, joueur de hockey dissident disparu après avoir été kidnappés par des agents du KGB devant l'ambassade du Canada de Zurich.

Les deux joueurs poursuivent leurs déboires sur la glace comme à l'extérieur de la patinoire en étant aux prises avec la justice lorsque leur grand ami, Tony Manganese (se renseigner au plumitif sur les dates de libération de Tony Conte), se fait coincer par les policiers.

Manganese, un habitué du chic bar Les Boules d'Or, est devenu l'homme de confiance des deux étoiles russes en leur débossant des chars et en fournissant des pitounes (refaire un casting dans les finissantes de l'école de théâtre...).

Le jeune gardien étoile du National, Conrad Fisher (Maxim Gaudette), sera forcé à entrer en désintoxication après avoir vomi plus souvent que Marc Garneau à la suite d'un défi de boire autant que son partenaire du moment: Yvon, l'oncle éloigné de Pierre, coach et ex-vedette du National et chroniqueur occasionnel à l'émission 220 volts, animé par Mac Templeton (Vérifier si Éric Hoziel est encore vivant, sinon, mal pris, prendre Robert Marien)

Pendant ce temps, Igor Dégouline (trouver un remplaçant pour Léo Ilial, peut-être Marcel Leboeuf) ancien ambassadeur à l'ONU de l'URSS se remet de la perte de Mariouchka en flirtant des jeunes filles à l'arena de Saint-Sauveur, siège du club-école du National. Il profite du passage du jeune Koukourbalidov rétrogradé pour indiscipline pour l'introduire auprès d'Éric et Lola des richissimes amis qui font la fête aux quatre coins de la planète, malgré leurs disputes de couples incessantes.

Après plusieurs épisodes tonitruants et scabreux, un vieux chroniqueur ramènera tout ce beau monde sur le droit chemin en les invitant dans son club sélect de motocyclistes en compagnie d'un aéropage de décideurs sur le déclin.

jeudi 19 février 2009

Bon melon – La plogue

Vous vous cherchez un graphiste novateur, mais classique. Des jobs efficaces et de l'entregent?

Le tout parsemé d'humour, créativité et efficacité?

Ne cherchez plus. Cliquez ce lien et profitez-en pour découvrir un blogue sur les dessous d'une entreprise de graphisme.

mardi 17 février 2009

Shangaï oublié

Le monde des médias est en pleine révolution. L'excellent quotidien britannique The Guardian développe des reportages web complet en haute définition tournés avec des outils technologiques de plus en plus performants comme la caméra 5d de Canon capable de tourner des images avec une résolution de 1080p.

L'avenir est maintenant. Il faut s'inspirer de ces expériences.



Si vous pouvez vous connecter directement sur YouTube pour y voir la version haute définition, la différence est notable. Les images et les couleurs prennent encore plus de Oumpf!

Merci à Alain pour m'avoir fait découvrir cette vidéo.

jeudi 5 février 2009

Photos op

Ces deux photos ont été prises à une semaine à peine d'écart. L'une, le 19 janvier à la veille de l'entrée en fonction de Barrack Obama; l'autre à la veille du dépôt du budget fédéral canadien.

L'un des deux semble avoir déjà fait ce qu'il est en train de faire. L'autre a l'air aussi habile de ses mains que moi.

Le charisme de l'un crève l'image. Le mot «leadership» semble se dégager tout autour de lui.



L'autre est aussi inspirant qu'une émission de télé d'après-midi.



Amusant de voir l'un, manches roulées, en jeans, les deux mains dans la peinture. Visiblement «dedans», même pour quelques minutes et de voir l'autre dans une maison en construction, sans doute non chauffée, mais encore en manteau et qui, visiblement, ne sera plus là dès que le dernier flash aura crépité.

Est-ce moi, ou les politiciens de droite passent moins bien à la caméra?

mardi 3 février 2009

Brûlé

Huit heures de travail. Une de trop. Je n'ai plus de voix et je crois qu'elle ne sera pas plus là demain.

Aille aille aille. Et je donne une formation. Aidez-moi.

Dommage, j'ai un "post" très drôle à faire (enfin, très drôle, ne gonflons pas les attentes).