jeudi 29 janvier 2009

Réflexions sur LE lock-out

Je connais Chrystian Guy depuis plus de 25 ans. Nos chemins ont pris des voies totalement opposées, mais il n'en reste pas moins que j'ai beaucoup de respect pour ce qu'il est devenu et ses compétences.

Hier, il a d'abord «osé» ce message sur son blogue: Et si Quebecor avait raison? La question se pose d'ailleurs.

La lecture m'a fait réagir, mais ma vie étant ce qu'elle est, j'ai attendu d'être de retour à la maison pour lui répondre.

Entre-temps, il avait reçu plusieurs commentaires (tous polis) et il avait aussi clarifier son «questionnement» avec ce message intitulé ainsi: Quebecor: la suite...

C'est à ce dernier message que j'ai répondu. Je m'attarde surtout sur le préjugé que les syndicats (et les personnes qui en sont membres) sont des freins à l'innovation.

Soyons honnêtes, Chrystian n'a pas dit ça ainsi... mais presque! J'ai souhaité mettre cela au clair.

mercredi 28 janvier 2009

La chute, version PKP

C'est la mode de rejouer cette splendide scène du film La chute. Quelqu'un ou plusieurs personnes proches des syndiqués en lock-out du Journal de Montréal nous en offre une version qui fait passer le message syndical. Bidonnant.



Merci à Marc pour m'avoir fait découvrir cette vidéo.

Déficit

Je n'ai pas assez d'heures pour tout faire ce que je veux faire dans une journée...

samedi 24 janvier 2009

Lock-out

J'ai tenté d'écrire quelque chose toute la journée dans cet espace sur le lock-out et je m'en sens incapable.

Va falloir que l'on s'organise. Je me sens très interpellé par ce qui se passe là. Comme je l'ai été pour le Journal de Québec.

Objectivement, ce conflit pourrait aider mon employeur et moi indirectement, mais si les journalistes du Journal de Montréal perdent la bataille, ça va donner un choc sur la qualité de l'information au Québec.

On me traitera d'hypocrite, je n'ai déjà pas une haute opinion du Journal de Montréal dans son ensemble, mais il ne faut pas tout jeter avec la une de ce journal.

J'y reviendrai. En attendant, je vais regarder ce que va faire Richard Martineau dans le conflit. J'ai une petite idée de quel côté son corps va flancher.

mercredi 21 janvier 2009

Meilleur moment

Confessions fleur bleue. Amateurs de cynisme, revenez demain.

Il n'y a pas de moments plus agréable dans ma vie d'aujourd'hui que les moments que je passe avec ma fille, à jouer avec elle, à la regarder vivre, à la voir grandir, dormir, manger, ainsi de suite.

J'en viens à me demander, à quel moment dans la vie le sourire devient-il une option plutôt que d'être constamment de mise?

Fin de la pause fleur bleue.

lundi 19 janvier 2009

Barack

Il n'est pas encore président, mais il est un orateur.

Comme plusieurs, je suis devenu un fan dans les derniers mois. Le poids qu'il a sur les épaules chaque matin, doit être un peu plus énorme que le mien disons... et ce n'est pas pour réduire le mien! :)

Ce qui est impressionnant, c'est qu'il ne dit rien tout en rejoignant tout le monde. Il lance des banalités, mais avec un certain contenu. Un genre d'André Boisclair avec du contenu et qui emballe les foules.

J'ai hâte de le voir à l'oeuvre et j'avoue que son charme opère chez moi. Je souhaite qu'il réponde aux attentes.

Huis clos

J'arrive du Boudoir, anciennement nommé le huis clos. Pour une raison qui fait de moi sans doute un rétrograde, au mieux un nostalgique, je me plais à appeler l'endroit de son ancien nom.

Les lieux ont changé un peu. C'est surtout moi qui a vieilli. La clientèle est resté plutôt jeune. Et la musique est restée la même: Salut à toi! de Bérurier noir, Trois nuits par semaine d'Indochine, Ça plane pour moi de Plastic Bertrand, Roxanne de The Police... Bref, Amusant mais ça devenait gênant!

J'ai plus à dire que cela, mais il se fait tard.

dimanche 18 janvier 2009

20x10

Je suis d'un naturel indiscret. Au restaurant, je manque souvent des parcelles de ce que me raconte ma blonde parce que j'écoute distraitement ce qui se dit à la table voisine ou l'autre plus loin... C'est la plupart du temps d'un intérêt plus que relatif.

Vendredi dans le métro, je lis mon livre. Une fille, maximum 20 ans, est debout à côté de moi. Rien d'anormal jusqu'à ce qu'elle sorte son cellulaire de sa poche et se met à pitonner dessus. Encore là rien d'anormal. J'appartiens seulement à un groupe social qui ne penserait pas à sortir un cellulaire dans un métro.

Cela suscite donc ma curiosité. Que fait-elle? Tente-t-elle d'appeler quelqu'un? Mon indiscrétion me permet de voir qu'elle utilise la fonction calculatrice de son téléphone. Je n'ai pas besoin d'en savoir plus. Ce que je décris, se passe en moins de temps qu'il ne vous en faut pour lire ces lignes. Une seconde, une seconde et demie gros maximum.

Alors que mes yeux retournent vers la page de mon roman, je vois sur l'écran qu'elle calcule 20 x 10.

Nous vivons une époque formidable.

jeudi 15 janvier 2009

Good music

«Anything you can pat your foot to is good music.»

– Louis Armstrong

mercredi 14 janvier 2009

Venir au monde

Réminescence d'une rencontre survenue hier (j'y reviendrai peut-être).

J'étais en présence d'élèves de cégep. En apprenant que j'ai commencé à collaborer au journal étudiant en 88, le plus vieux du groupe me dit:

– En 1988? C'est l'année où je suis venu au monde.

Spontanément, je lui ai répondu ceci avec le sourire:

– Moi aussi, je venu au monde la même année.

Je me suis trouvé pas mal fort. Elle traduit bien que je suis devenu un vieux schnock, non?

Front froid et épaules dénudées

Je ne me lasse pas de constater la rapidité des baisses de température en hiver. À 20h, à la pause, il fait bon dehors, -2 ou -3 degrés Celsius. À minuit trente à la fermeture de la shop. C'est un peu frisquet et le vent s'est levé. À minuit cinquante à la sortie du taxi devant la porte, c'est totalement glacial en comptant le facteur éolien qui ne se gêne pas pour nous livrer son message.

Sur le chemin du retour, une foule bondée de jeunes femmes grillaient leurs cigarettes les épaules dénudées, en camisole, devant Le Diable vert, comme elles le font chaque fois que mon taxi passent devant l'établissement.

Frissonnez jeunesse!

mardi 13 janvier 2009

Avis d'intérêt public

Avec la vague de froid intense annoncée pour les prochains jours, la société des ponts Champlain et Jacques-Cartier vous rappelle de ne pas poser votre langue sur la structure du pont Champlain.

vendredi 9 janvier 2009

Mauvaise habitude

J'ai tellement l'auto-dérision comme moyen de défense que cela est maintenant devenu mon mode de vie.

Je ne peux pas naturellement accepter les commentaires d'amis, de collègues, de patrons, de prof de guitare sans le passer d'abord dans le filtre qui relativise les propos entendus et les ramènent à des proportions rigolotes ou absurdes. J'envoie les propos complètement ailleurs. La plupart du temps, mes manoeuvres font que tout est tourné à l'envers. Pire, sans doute que je froisse ces personnes en évitant de recevoir les fleurs qu'elles me lancent.

Mercredi, une collègue habituellement avare de compliments me dit qu'elle trouve mon look de la journée, noir de pied en cap, d'un chic fou et très «classe».

Moi qui m'était interrogé avant de quitter la maison sur l'idée de me présenter au travail ainsi habillé de lui répliquer du tac-au-tac (et sans tact). «Oui, dommage. J'ai oublié ma perruque de Christiane Charette» Faisant référence au mythe que cette animatrice ne porte que du noir.

Lundi, j'ai retourné un compliment à une autre collègue en l'acceptant avec des propos de parano. Dommage que je ne me souvienne plus des propos. C'était très révélateur de mes réflexes conditionnés.

En fouillant davantage, je crois que mes cours de guitare doivent être ponctués de ce genre de commentaires de ma part qui polluent sans doute mes relations.

Dossier à travailler.

mercredi 7 janvier 2009

Docteur Ferron

«Lorsqu'un indésirable n'est pas criminel, on le dit malade; ainsi peut-on l'incarcérer sans procès. À ce point de vue, la médecine est une institution commode, qui supplée à la justice. Les médecins d'ailleurs se prêtent au rôle; ils font d'excellents geôliers. Il ne leur reste plus à apprendre que le métier de bourreau...»

– Jacques Ferron, Le perroquet dans Contes, édition intégrale. Édition L'arbre HMH (1976). p. 51.

J'ai dépoussiéré un livre que m'a donné mon ancien patron au Courrier Laval. J'apprécie vraiment (mais à petites doses), les propos du Dr Jacques Ferron, un auteur tout aussi méconnu qu'incontournable de la littérature québécoise. Il manie l'absurde, la critique sociale, la poésie, la langue québécoise avec une aisance remarquable.

Tout cela sous une forme qui a vieilli un peu, mais il mérite d'être lu. Peut-être un jour redeviendra-t-il à la mode?

Ze Inne-terviou with Paul Mercantile

Il s'est fait niaiser à Infoman et au Bye Bye, voici pourquoi:

C'est pitoyable comme entrevue, mais personne n'en est mort non plus.

mardi 6 janvier 2009

Stuff de junior

Petite incursion à l'extérieur des cadres habituels de ce blogue pour jaser hockey, partisanerie et aveuglement volontaire.

Deux événements coups sur coups relatifs au hockey m'ont horripilés: l'arbitrage merdique de la finale du championnat de hockey junior opposant la Suède au Canada et disputé à Ottawa et la nomination de quatre joueurs du Canadien sur les six qui formeront la formation partante au match des étoiles qui sera disputé à Montréal.

De un, l'équipe nationale junior joue devant une foule partisane, à domicile. Ils affrontent la meilleure équipe du tournoi. C'est la répétition de la finale de l'année précédente. Sauf que les joueurs du Canada, des jeunes talentueux qui maitrisent aussi le jeu physique brassent et bardassent les Suédois, surtout leur gardien sans que les arbitres ne s'en soucient.

Par trois fois, les joueurs canadiens ont frappé le gardien suédois sans être inquiétés par l'arbitre dont une fois alors que le gardien retournait au banc à la suite d'une pénalité à retardement. Le gardien était dans sa ligne de patinage pour se rendre au banc.

Ce matin, tout le monde salue aveuglément la victoire du Canada. La cinquième médaille d'or consécutive pour le pays. Entendez qu'au hockey junior il n'y a que l'or qui intéresse le Canada. Une médaille d'argent est une défaite pour la psyché collective.

Cela dit, l'équipe du Canada était sans doute la meilleure du tournoi et n'a pas volé sa victoire, mais avait-on besoin de nuire à la réputation du hockey canadien pour remporter cette médaille? C'est franchement ridicule et honteux.

Pour l'élection de quatre joueurs du Canadien sur les six partants au match des étoiles, c'est simplement stupide. Il y a longtemps maintenant que les partisans du Canadien ont perdu leur titre des meilleurs connaisseurs de hockey de la ligue. Je ne sais pas qui a le titre désormais, mais le titre ne mérite plus d'être à Montréal.

Price, Kovalev, Markov et Komisarek... Come on! Comme si ces quatre joueurs méritaient simplement d'être au match... Peut-être en fait, mais pas comme partant. Où sont Ovechkin? Les joueurs de Boston qui font en sorte que cette étonnante équipe est presque imbattable cette année?

Bon. J'arrête ici. On n'est pas venu sur ce blog pour parler de sports. Mais ce n'est pas le sports le problème, c'est l'aveuglement et la disparition totale du sens critique qui est au coeur de ce post.